par Josy
Texte écrit à partir de 8 mots : nirvana, sorcière, mimosa, sucre, Samarcande, dinosaure, réfléchir,
énigmatique, et...
dans le sens d’une
citation de François Rabelais : « Le rire est le propre de l’homme » (tirée d'une papillotte)
Dans la cité endormie de Samarcande,
le calme est de rigueur. Il est très tôt dans l’après-midi et la population se
repose. Le mimosa embaume les rues, même les ruelles étroites que le soleil ne
prend pas la peine de visiter. Seul, un bruit lointain palpite et nul ne sait
vraiment d’où il vient, mais, en étant à l’écoute, on peut se rapprocher de
lui, de plus en plus prés.
Devant
une porte moisie, on s’arrête, on ouvre grand les oreilles et on pense avoir
trouvé l’origine du son. On toque avec le heurtoir tout rouillé. Une espèce de sorcière apparait
alors, le visage tout fripé et le teint olivâtre. Elle affiche un air énigmatique quand
on déboule dans son antre :
Qui
êtes-vous et que me vaut votre visite ?
Le
temps de
réfléchir rapidement et on éclate de rire. Car, comment est-on arrivé
ici ? Et pourquoi ? Simplement par curiosité et parce que le bruit
nous a attiré.
Et,
au fait, où est passé ce son indéchiffrable ?
On
regarde tout autour de nous. Au milieu de flacons entamés et de bouteilles
crasseuses, allongé par terre, se trouve un animal, un animal indéfinissable,
quelque chose comme un dinosaure tout jaune avec de gros yeux globuleux qui
nous déshabillent en coin. Et que fait cet être baroque ? Il mastique
bruyamment une substance blanche, du sucre apparemment.
Vous
en voulez ? demande la sorcière. Du sucre ? En quelque sorte
répond-elle. C’est un produit qui va vous téléporter au nirvana, un nirvana où il fait bon
vivre, où l’on rit toute la journée dans des champs de fleurs enivrantes.
Rabelais
n’a-t-il pas dit « Le rire est le propre de l’homme » ?
Alors ?
Partant ?
Texte inspiré de cette photo exposée à la Médiathèque des Matelles
Une tranche de tuyau rond et blanc au milieu de la nature
attire l’œil au premier regard. En fait, il s’agit d’un pont et de son ombre
dans l’eau. La couleur verte s’étale tout autour, la végétation réelle et
reflétée devient un écrin pour une boucle d’oreille blanche. Les arbres se
fondent dans un paysage paisible et stylisé. La douceur du vert, un coin de
ciel bleu au fond de l’eau et je commence à rêver, dans l’herbe, au bord de
l’assoupissement.
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