jeudi 23 mai 2019

Le rap de Notre-Dame - Muriel


Y’a du mou dans mon flow, c’est un peu la panique
J’étais pas là pour ça, cette triste musique
Parce que je n’ai rien entendu ni pu dire ou pu faire
C’était cause perdue, désolé mon frère

Elle a brûlé ta cathédrale, il faut fermer boutique
Face à une triste voûte mutique
Mots et boisseaux sont partis en fumée
S’ront plus mis en musique, l’orgue s’est étouffé

Alors décroche la cloche, ne sonne plus le tocsin
Faillibles sont les bâtiments humains
Rejoins-moi sur le toit, partons fondre dans le soir
Fusionnons dans la cendre, demain n’ sera pas noir

Cagnottons à tout va, rebâtissons ensemble
Ce en quoi tu crois, tous les possibles rassemblent

Mots de travers - Muriel

Ils battent à l’unisson
Dans un monde de travers
Les mots qui aspirent
A donner du sens à la vie
Fricassée de litotes fondue de didascalies
Compotée de métaphores
Les mots mijotent ne peuvent être réduits
A leur stricte expression à leur sens poli
Ils s’assemblent au hasard
Ils s’essaient au non-sens morcelés ciselés
Basculent dans l’absurde roulent dans la syntaxe
Puis …
Dans la cuisine des poètes au ciel étoilé
Ils explosent en bouche parfumés libérés…

Ma mer - Muriel

Mer tumultueuse, mer égérie
Mer bretonne, tu étonnes par ta sauvagerie
Battant les falaises, laminant les rochers
Tu fais reculer les murailles qui osent te résister
 
Mais tu sais aussi sculpter les coquillages
Éclabousser les enfants jouant sur tes rivages
Bercer huîtres et moules sagement à l’abri
Lisser le sable blanc des plages endormies

Tu es odeur, mer mythique
Tu es couleur, mer atlantique
Tu es miroir des temps heureux
Tu es l’océan du ciel bleu

vendredi 17 mai 2019

Somnolence - Eliette



Grisaille environnante
Monotonie des jours
Manque de soleil. Langueur.

Mon esprit s’envole
Vers un au-delà radieux
Rempli de lumière et de beauté.

Au bord d’une rivière
Un champ de narcisses sauvages
Jeune et blanc.

La brise mutine te caresse
Vague ondoyante et colorée
Me berce… et m’endort.



Le jasmin - Eliette


L’évocation de ton nom me fait voyager
Pakistan, Philippines, Thaïlande…
Multiples facettes blanches
Au parfum sucré.

Aux mariages tu es l’invité
Symbole de pureté
D’amour maternel et de respect
Dans la croyance populaire.

Mais tu as d’autres qualités
Pour l’homme tu es un allié
Dans la médecine tu es utilisé
Beau, parfumé et précieux tu es !



Le Lys - Eliette


Lorsque je vois poindre tes premières feuilles
Je sais que je vais bientôt t’admirer
Mais avant je vais surveiller tes ennemis déclarés
Les escargots, qui veulent te dévorer.

Enfin, te voilà fièrement dressé
Dans l’éclatante beauté de tes pétales blancs
Jaillissant de ta couronne immaculée
Tes étamines orange parfumées.

Un souvenir me vient en mémoire
Assez cuisant pour l’enfant que j’étais
Ma grand-mère penchée sur mon doigt blessé
Posant un pétale dans l’alcool macéré. Aïe aïe.



LA FLEUR DE JASMIN







   Cette grappe de petites fleurs blanches
A l’odeur entêtante et inoubliable
Nous transporte vers des contrées orientales.
Symbole de sensualité et de beauté,
Elle est rattachée à l’amour et à la passion,
Mais aussi, aux fragrances,  
Aux boissons chaudes et apaisantes.
Le jasmin  possède l’art de nous transporter dans un autre monde.

                                                                                               MF

Le lys


                                            

Emblème de la royauté,
Symbole de pureté et de fertilité,
Glorifiée pendant des années
Jusqu’à devenir un mythe
Élégante et racée,
Aux couleurs flamboyantes
Et aux pistils plus sombres.
Mais hélas, à l’odeur fort désagréable !
                                                                                                    MF

samedi 11 mai 2019

Fleur de lotus




Sortie de la boue, vénérée à genoux
Fleur des sages, racines mystiques
Unissant ciel et terre

 A l’ombre des temples, ouverte sur la vie
Fleur de paix, sagesse de l’esprit
Unissant terre et eau

Sereine immortelle, éteignant le feu
Fleur d’union, fusion du corps et de l’âme
Unissant hommes et dieux
                                                                                          Muriel L



Le langage des fleurs




Fleurs, avez-vous comme les arbres votre propre langage ?
Communiquez-vous pour vous donner du courage,

Pour braver en riant les outrages du temps qui passe ?
Vous unissez-vous pour offrir au monde qui trépasse
La douceur de vos couleurs, la chaleur de vos odeurs ?

Fleurs, enracinées au sol ou bouquets de senteurs
Votre parole soupirée se répand en nos cœurs,
Beauté, légèreté, appel vers l’ailleurs, hymne aux couleurs,
La musique de vos parfums pénètre notre âme
Intemporelle, délicieusement universelle

                                                                                    Muriel L

Jasmin






C’est le voyage qui m’a menée à toi, jasmin, tu n’es pas de ce sol qui m’a vu naître et j’aime savoir qu’il me faudra me remettre en route pour te retrouver et profiter de ton parfum
Petites fleurs nous nous sommes connues en Tunisie, vous étiez cachées dans un vilain bosquet, rien de tape à l’œil dans votre posture mais de l’attrape-nez C’est à Karachi que je vous ai retrouvées, odeur puissante et suave effaçant celles des voitures de la cité, annihilant les tristes relents des ruelles. Puis par intermittence, aux quatre coins du monde vos effluves ont accompagné mes pas, parfumé mes découvertes
Modestes fleurs, vous sublimez l’ordinaire, donnez du sacré aux émotions humaines et, en toute discrétion, c’est la nuit que s’exhalent vos soupirs embaumés, recueillis par nos sens envoûtés.
                                                                                                       Muriel L

Lys











Lys, je te connaissais blanc ou rose, inculte que j’étais : j’ignorais l’étendue de ta royale palette de couleurs

Mais Lys peu m’importe ta robe en fin de compte, tu m’as toujours impressionnée et de toi je me suis tenue à distance respectueuse, eu égard à ton statut de fleur couronnée. Toujours altier, vigoureux, esthétiquement parfait et d’allure si noble, indétrônable dans les bouquets et les banquets où nous nous sommes rencontrés...
Car vois-tu Lys, tu es trop fier pour toucher mon cœur,  trop lisse pour accrocher mon âme, trop odorant pour te glisser dans ma chambre, trop fécond et prodigue de tes étamines orangées qui ont si souvent maculé mes corsages préférés qui ne faisaient que te frôler
Alors Lys, je te laisse aux rois, aux saintes et aux mariés de Chine et d’ailleurs, moi, dans la vallée je n’irai pas te chercher
                                                                                                                                         Muriel L