vendredi 13 mars 2020

Rêve éveillé - Josy -


Longtemps les arbres ont chanté
Mais leurs voix se sont arrêtées.
L’ombre a envahi les bosquets,
La peur, les animaux ont surmontée.
Certains oiseaux orangés
Se sont mis à siffler.
Le mystère de la forêt
S’est enfin dévoilé.
Lieu idéal pour se reposer
Dans la clarté ouatée
De la neige tombée.


Texte avec mots imposés - Josy -


Écrire un texte avec les mots : courage,
Chat, oubli, utile, râteau, avantage, garce, éclat

         Le chat tombe sur le râteau. Dans ses yeux brillent des éclats de douleur.
Qui a laissé cet objet utile au milieu du chemin ?
Un oubli certainement. Pourtant, il ne faut pas beaucoup de courage pour ramasser les outils égarés, surtout quand on a l’avantage d’être retraité.
Mais la garce de pluie fait glisser les pavés et me voilà étalé sur le sol mouillé.



Le soleil gît sur le sol - Josy -


Le soleil gît sur le sol
Est-il mort ? Sommes- nous dans le noir ?
« Mais non, c’est pour de rire » diraient les enfants.
Il est juste fatigué, il s’est un peu allongé.
Il a tellement brillé, qu’il doit se reposer.
Il a permis aux grains de sécher,
A l’eau de chauffer,
Aux plantes de pousser,
Aux hommes de récolter.
Quand vient l’automne, il est épuisé
Il laisse la pluie le remplacer.
Ce sont un peu ses congés.
Quand il aura récupéré
Il pourra de nouveau briller,
Sans se cacher.





Enfants - Josy -



Il y a un enfant, plusieurs enfants,
 Qui courent dans un escalier en s’amusant.
Ils habitent des lieux différents
Et je suis responsable d’eux, souvent.
Certains viennent de naître,
De mon corps, mais pas toujours.
Ils sont incroyables, ces êtres,
Du lever au coucher du jour.
Au réveil, ils sortent par la fenêtre,
Pour s’évanouir dans le néant,
Mais ils me hantent journellement.




jeudi 12 mars 2020

Courage - Simone -


Courage
ouvrage universel                                                              
d'un géant à venir,
les ramures d'un songe                                                                 flottent dans l'avenir.

Courage de l'espoir                                                                        d'une couleur orange.



Rêve - Simone -



Un cimetière en fleurs fanées, il pleut, la Toussaint est passée.
Une femme, toute vêtue de blanc flotte dans les allées,
toute en légèreté.
Elle cherche une tombe, un nom, un verset gravé.
Sous ses pas légers, la mousse reverdit et se redressent les cyprès alourdis de pluie.
Visage de madone et mains d’albâtre, elle caresse la pierre grise du tombeau
et sur l'arceau rouillé renaissent les jasmins s'enroulant de parfums.
Il pleut des pétales blancs sur les tombes austères du cimetière protestant.

Le soleil gît sur le sol - Simone -



Le soleil gît sur le sol
en flaques lumineuses.

Noir est le ciel et
noire ma colère.

Sous mes pieds nus
l'herbe en chatouillis.
Pas de peur dans mon cœur
une espérance ?

Noir est le ciel et
noire ma colère.

Ramasser ce soleil épars
(flaques brûlantes)
dans mes mains nues
le jeter dans le ciel.

Retrouver la vue
retrouver la joie...

Rêve étrange - Muriel -




Absorbée dans le néant, je me fonds dans le noir
Là-haut  s’offre  l’immensité des mondes
Je comprends, je l’entends la puissance du temps
Consternantes constellations, communion
Je tutoie les titans, les dieux tout-puissants
Un seul pas en avant, doucement
Du mythe originel je fais miens les savoirs
Dans mon cœur explose l’espoir
D’un rêve universel dans lequel
Chacun, chaque soir, dans le noir
De la voie lactée deviendra une étoile
Et de notre monde éclairera la vaste toile.

Jeu des feuilles tournantes - Muriel -





Toi, l’amoureuse, la « « gaga »
Arme-toi de courage, libère-toi
Fureur d’orage  de l’absence,
Dans un  éclair de rage, bats-toi,
Résiste pour éviter le saccage
Le ravage de ton cœur ouvert,
Foudroyé par cet innommable Untel
Qui te fut si cruel et te ferma ses bras.
Réveille-toi, vas où tu dois,
Il ne te méritait pas.

Incipit : « Le soleil gît sur le sol » - Muriel -





Le soleil
gît sur le sol 

Nos cœurs et nos sens caracolent
Le soleil gît sur le sol 
Toi et moi dans une étreinte folle
Le soleil gît sur le sol 
Nos deux êtres s’accolent
Et le soleil en nous implose sur le sol

Rêve sombre - Muriel



Un pont entre deux mondes, masque blanc,  
L’homme hurle en silence
Glaçant, horrifiant…
Arc-en-ciel de couleurs, de douleurs.

Au pied de la tour, silhouette évanescente,
La Dame blanche s’effiloche en vapeurs
Terrifiante, pétrifiante…
Clair-obscur de présence, d’absence.

Voyageur dans leurs mondes, prisonnier,
Le rêveur se débat dans la nuit sombre
Impuissant, frissonnant…
Sur son visage s’est imprimée la peur.