Mon
enfance et toi, omniprésent, semblant monter la garde à côté de la maison aux
volets bleus de ma grand-mère.
Petite,
j’admirais tes belles fleurs blanches au printemps, les premières qui
fleurissaient et qui te faisaient une belle couronne immaculée sur ton tronc
sombre. Tu ressemblais à un vénérable grand-père aux cheveux blancs.
L’hiver
était fini, le vent mutin jouait avec tes petites feuilles vertes et tendres.
Sous nos yeux ébahis et l’ardeur du soleil, les amandes grossissaient. Quel
beau cadeau !
Je
caressais ton tronc, je m’agrippais à tes branches qui me permettaient
d’accéder à ton cœur, à t’entendre.
L’été
à la saison des amours, les chardonnerets s’étourdissaient dans ton berceau de
verdure et un beau jour des gazouillis… les petits étaient nés.
Va
et vient incessants, les branches bougeaient, les feuilles s’agitaient à
l’appel des petits cris. Tu vivais intensément pour moi.
Tu
fais partie de ma vie, de mes racines, tu es mon arbre, l’amandier.
Eliette
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