vendredi 19 avril 2019

L'amandier


Mon enfance et toi, omniprésent, semblant monter la garde à côté de la maison aux volets bleus de ma grand-mère.

Petite, j’admirais tes belles fleurs blanches au printemps, les premières qui fleurissaient et qui te faisaient une belle couronne immaculée sur ton tronc sombre. Tu ressemblais à un vénérable grand-père aux cheveux blancs.

L’hiver était fini, le vent mutin jouait avec tes petites feuilles vertes et tendres. Sous nos yeux ébahis et l’ardeur du soleil, les amandes grossissaient. Quel beau cadeau !
Je caressais ton tronc, je m’agrippais à tes branches qui me permettaient d’accéder à ton cœur, à t’entendre.
L’été à la saison des amours, les chardonnerets s’étourdissaient dans ton berceau de verdure et un beau jour des gazouillis… les petits étaient nés.
Va et vient incessants, les branches bougeaient, les feuilles s’agitaient à l’appel des petits cris. Tu vivais intensément pour moi.

Tu fais partie de ma vie, de mes racines, tu es mon arbre, l’amandier.
                                                                                                      Eliette





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