Tu as été ma plus grande amie, tu n’es
plus qu’un fantôme lointain que la trahison a écarté à tout jamais de mon
univers présent et passé.
Douceur, douleur amères…
Je sais que quelque part tu rayonnes
encore, que tes enfants regardent intensément la vie avec les mêmes yeux verts
que toi, que ton sourire donne toujours à l’autre l’envie de te prendre dans
ses bras, de te câliner sans savoir que…
Sans savoir combien tu as été aimée,
combien tu as reçu d’amitié, en a donné, avant de tout reprendre… De laisser agoniser sur les pavés de la ville tous nos
souvenirs, détrempés, saccagés, balayés d’un geste, à jamais…
Le baiser donné à un homme qui n’était
pas le tien, a dilué notre complicité, effacé les fous rires, rendus malsaines nos
confidences et offert à notre trésor partagé un linceul de tristesse et
d’inachevé sur lequel je n’ai jamais pu verser de larmes, cœur asséché, amitié
abandonnée, jamais redonnée…
Muriel L.
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