samedi 11 mai 2019

Lys











Lys, je te connaissais blanc ou rose, inculte que j’étais : j’ignorais l’étendue de ta royale palette de couleurs

Mais Lys peu m’importe ta robe en fin de compte, tu m’as toujours impressionnée et de toi je me suis tenue à distance respectueuse, eu égard à ton statut de fleur couronnée. Toujours altier, vigoureux, esthétiquement parfait et d’allure si noble, indétrônable dans les bouquets et les banquets où nous nous sommes rencontrés...
Car vois-tu Lys, tu es trop fier pour toucher mon cœur,  trop lisse pour accrocher mon âme, trop odorant pour te glisser dans ma chambre, trop fécond et prodigue de tes étamines orangées qui ont si souvent maculé mes corsages préférés qui ne faisaient que te frôler
Alors Lys, je te laisse aux rois, aux saintes et aux mariés de Chine et d’ailleurs, moi, dans la vallée je n’irai pas te chercher
                                                                                                                                         Muriel L

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire