Lys,
je te connaissais blanc ou rose, inculte que j’étais : j’ignorais l’étendue
de ta royale palette de couleurs…
Mais
Lys peu m’importe ta robe en fin de compte, tu m’as toujours impressionnée et de
toi je me suis tenue à distance… respectueuse, eu égard à ton statut de fleur
couronnée. Toujours altier, vigoureux, esthétiquement
parfait et d’allure si noble, indétrônable dans les bouquets et les banquets où
nous nous sommes rencontrés...
Car
vois-tu Lys, tu es trop fier pour toucher mon cœur, trop lisse pour accrocher mon âme, trop
odorant pour te glisser dans ma chambre, trop fécond et prodigue de tes
étamines orangées qui ont si souvent maculé mes corsages préférés qui ne
faisaient que te frôler…
Alors
Lys, je te laisse aux rois, aux saintes et aux mariés de Chine et d’ailleurs,
moi, dans la vallée je n’irai pas te chercher…
Muriel L
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