vendredi 22 décembre 2017

Le jeu du hasard

       par Josy



      Texte écrit à partir de 8 mots : nirvana, sorcière, mimosa, sucre, Samarcande, dinosaure, réfléchir, énigmatique, et...
 dans le sens d’une citation de François Rabelais : « Le rire est le propre de l’homme » (tirée d'une papillotte)





            Dans la cité endormie de Samarcande, le calme est de rigueur. Il est très tôt dans l’après-midi et la population se repose. Le mimosa embaume les rues, même les ruelles étroites que le soleil ne prend pas la peine de visiter. Seul, un bruit lointain palpite et nul ne sait vraiment d’où il vient, mais, en étant à l’écoute, on peut se rapprocher de lui, de plus en plus prés.
Devant une porte moisie, on s’arrête, on ouvre grand les oreilles et on pense avoir trouvé l’origine du son. On toque avec le heurtoir tout rouillé. Une espèce de sorcière apparait alors, le visage tout fripé et le teint olivâtre. Elle affiche un air énigmatique quand on déboule dans son antre :
Qui êtes-vous et que me vaut votre visite ?
Le temps de réfléchir rapidement et on éclate de rire. Car, comment est-on arrivé ici ? Et pourquoi ? Simplement par curiosité et parce que le bruit nous a attiré.
Et, au fait, où est passé ce son indéchiffrable ?
On regarde tout autour de nous. Au milieu de flacons entamés et de bouteilles crasseuses, allongé par terre, se trouve un animal, un animal indéfinissable, quelque chose comme un dinosaure tout jaune avec de gros yeux globuleux qui nous déshabillent en coin. Et que fait cet être baroque ? Il mastique bruyamment une substance blanche, du sucre apparemment.
Vous en voulez ? demande la sorcière. Du sucre ? En quelque sorte répond-elle. C’est un produit qui va vous téléporter au  nirvana, un nirvana où il fait bon vivre, où l’on rit toute la journée dans des champs de fleurs enivrantes.
Rabelais n’a-t-il pas dit « Le rire est le propre de l’homme » ?
Alors ? Partant ?






Texte inspiré de cette photo exposée à la Médiathèque des Matelles

Une tranche de tuyau rond et blanc au milieu de la nature attire l’œil au premier regard. En fait, il s’agit d’un pont et de son ombre dans l’eau. La couleur verte s’étale tout autour, la végétation réelle et reflétée devient un écrin pour une boucle d’oreille blanche. Les arbres se fondent dans un paysage paisible et stylisé. La douceur du vert, un coin de ciel bleu au fond de l’eau et je commence à rêver, dans l’herbe, au bord de l’assoupissement.
 

Le jeu du hasard

    par Eliette

écrire un texte avec 8 mots tirés du chapeau
farniente – étrange – toujours – village – soudain – glisser – dormir – chat.




Dans un village étrange, mystérieux, aux recoins inquiétants, vit un chat. C’est une bête haute sur pattes, yeux verts, robe noire avec les moustaches toujours en mouvement. Silencieux et félin, il se glisse dans les maisons délabrées pour chasser mulots et souris. Au détour d’un sentier herbeux, perché sur un vieux mur, il dort, du moins, il fait semblant. C’est le roi de la farniente, au soleil. Soudain, il se dresse, feule, poils hérissés, museau en avant et se calme instantanément. Il vient de reconnaître une congénère, la jolie minette blanche qui occupe les lieux avec lui.




Le banc

Sur un promontoire pierreux
Qui domine la vallée
Un banc seul et délabré.

Ciel sombre et menaçant
Où voguent des nuages blancs
Vaporeux et légers.

Dans un doux halo de lumière
Au fond de la vallée
Un hameau est blotti.

Instant fugace
Fixé par l’objectif du photographe.

Photo Dominique Stewart