samedi 29 décembre 2018

DEMAIN



Jusque où ira la technique ?
Refera-t-elle revivre les morts ?
En chair ou en os
En virtuel, en réel ?
Ou simplement en mettant
Bout à bout, nos expressions,
nos intonations, notre diction

Certains chercheurs l’imaginent
Malaxent, triturent, décortiquent
nos conversations téléphoniques
Les stockent par des méthodes diaboliques

Demain des bandes sons
Répondrons à nos questions
Nous donneront-elles de l’émotion
Referont elles resurgir notre passion
Ou seront-elles les voix
de la raison où de l’acceptation ?

CHAQUE JOUR, GARDER SA TERRE




Une fois le métayage payé
Ils étaient chez eux
Trois à se partager ces lopins de terre
La mère, le père et l’enfant

Le labeur était dur
Quel que soit les caprices du temps
Il fallait bêcher, biner, planter, arroser parfois.

Le berceau très rudimentaire
Était posé à même la terre
Tout au début de la rangée
Plantée de pommes de terre


Ils vivaient chichement
Survivaient misérablement
S’inquiétaient à juste titre
D’entendre le charroi
Venir leur dire rudement
Votre bail se termine
A la fin de ce mois.

Ils donneront la côte part
Due au propriétaire
L’imploreront de les garder
Encore, encore, encore un peu
Pour travailler cette terre
La fertiliser, les protéger
Les sauver d’une famine programmée.

dimanche 9 décembre 2018

Voyage,


Voyage, voyage,,,Pour quelle raison ? Pour aller où ?

                                                    N’es-tu pas bien ici ?


Il te suffit de voir le soleil se lever pour être au milieu de son embrasement, et le soir Dame Lune te laisse t'installer sur un bout de son croissant,

L'eau du ruisseau qui glisse sur tes chevilles emporte les particules de ton corps, elle les transporte jusqu'à la mer, en traversant le pays d'en bas,

Les nuages excentriques au-dessus de ton corps allongé forment, se déforment en voiles, dauphins, sorcières, chevaux au galop du vent,

Tu es ce voyage, ta vie entière immobile, est voyage,

                                                                                                                      ChM

Bien après Ulysse,



            Le besoin de découverte, l'envie d'aller de l'autre côté de cette terre, il l'avait depuis son enfance.
Savait-il que ses navires, ses compagnons, changeraient à jamais le regard sur ce monde ?

Fallait-il être fou pour partir avec ses trois bateaux vers ce grand inconnu avec ses angoisses quotidiennes, ses doutes, ses souffrances jusqu'au jour où le nouveau monde lui fut offert, ce monde de couleurs, d'odeurs inconnues, d'êtres cuivrés et accueillants croyant voir des Dieux !

                        Oui, c’étaient des hommes-dieux que ces marins de l'impossible insensibles à ce qui n'était pas le futur, l'autre côté du monde connu.
                                                                                                          ChM