lundi 2 septembre 2019

La fête - Josy -


Flocons d’étoiles et poudre de comète,
Lumineuses hallucinations en fête,
Illuminations sur la croisette,
C’est le festival qui joue de la trompette.

Toute la ville est de paillettes,
Les tapis comme les moquettes,
Dans la nuit piaillent les mouettes,
Le muguet secoue ses clochettes.

Apparaît le roi de la fête,
Coiffé avec ses bouclettes,
Il a chaussé ses lunettes,
Pour mieux voir les starlettes,
Qui défilent avec leurs jupettes.

La pluie tombe, adieu la fête,
Et vive la ronflette.



L’ocre - Josy -

Ta touche d’ocre tiède
Illumine la toile.
Elle invite au voyage
Dans des paysages tourmentés.

Les collines d’ocre provençales
Enserrent des chemins sablonneux.
La poussière dépose son pollen
Sur quelques arbustes dépenaillés.

Le soleil, omniprésent,
Éclaire les ocres,
Peignant avec les nuages épars
Des ombres de différentes nuances.

Au couchant, le rouge et le violet
Chassent les autres teintes.
La nuit tombe,
Avec l’espoir de redécouvrir demain,
Des couleurs flamboyantes et mouvantes.


Le poète qui pleure - Josy -



Les gouttes de rosée
Blanchissent le pré.
Ce sont les larmes
Du poète qui pleure.
Sur le sol verdoyant
Éclate sa peine,
Et de ce sentiment
Naîtra un poème,
En forme de fleur
Ou de papillon.

La fleur s’enracinera,
Le papillon s’envolera.
Qui sera le poète ?
Celui qui se lamentera
Ou celui qui voyagera ?

dimanche 1 septembre 2019

Le lotus - Josy -



                             Une goutte, un cercle. Dix gouttes, dix cercles. Sur l’étang dormant, une averse rafraîchit l’atmosphère. Les poissons fouillent les berges à la recherche de nourriture. Les alevins, en bandes organisées se réfugient sous les larges feuilles de lotus. Sur l’arbre voisin quelques oisillons s’égosillent pour réclamer leur pitance.
                                    Dans cette ambiance active de lever du jour, un bouton de fleur s’impatiente. Il voudrait s’ouvrir mais attend un peu, lambine, remue doucement. Puis un chiffon froissé se déplie lentement pour se transformer en pétales roses et translucides.
                                     C’est le magnifique lotus de l’étang qui se montre au monde des vivants avec les premiers rayons du soleil levant.



Le lys - Josy -



Embaumant le jardin, rose, orangé, blanc,
Le lys colore les massifs élégants.
Il se trouve sur tous les continents
Où son bulbe voyage allègrement.
Des mains d’enfants le coupent souvent
Pour offrir des fleurs à leurs mamans.

Il est le symbole du renouveau, chaque printemps
Et s’épanouit majestueusement.
Toutes étamines dehors, bousculé par le vent,

Il veut montrer sa grandeur
A toutes les autres fleurs.



La fleur - Josy -


La fleur ce matin tu es née
Mais ton nom je ne sais.
Je vais devoir consulter
Des livres élaborés.
Tu ne pourras pas me parler,
Mais je vais te dorloter.
Je commence à m’interroger :
Pourquoi chez moi es-tu arrivée ?
Quel oiseau ou quel vent t’a portée
Puis lâchée au-dessus des prés ?
Maintenant je peux m’extasier
Devant tes pétales encore froissés,
Tes feuilles vertes enroulées.
Le soleil va te métamorphoser
Pour me faire rêver.



Le jasmin - Josy



                           A l’aube, en ce mois de septembre, les petites fleurs blanches,  « les princesses », voltigent dans la plantation. Les cueilleurs en remplissent des sacs de toile qui seront ensuite pesés avant de partir rapidement pour la parfumerie.
                        Le soir, après la journée de travail, une odeur suave se répand dans tous les bâtiments.
                         Les sens sont à l’affût et, d’un coup, la danse commence. Les corps suants se contorsionnent lentement, invitant à l’amour dans ce parfum envoûtant.
                         Après distillation et mélanges savants ce même parfum se retrouvera sur d’autres corps prêts aussi à la danse et à l’amour.