Au jardin, les lents mouvements de la
balancelle me bercent et m’alanguissent.
Mon œil est attiré par une gentille
tourterelle qui se pose devant moi. Inquiète, elle me regarde. Elle penche sa
jolie tête d’un côté, de l’autre, et son œil noir et rond me fixe intensément.
Elle allonge le cou, sautille, avance. Je ne bouge pas. Petits sauts de côté
quand une autre tourterelle vient la rejoindre. Rassurées, elles se dépêchent
de picorer, petits coups d’ailes pour garder leur espace, s’éloignent,
reviennent, toujours en mouvement. Je suis invisible pour elles, fondue dans le
décor… ce joli ballet de plumes gris tendre me fascine, me captive.
N’ayant
plus rien à manger, d’un coup d’ailes gracieux, elles partent. Instant fugitifs d’un simple bonheur.
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