Je suis partie de bon
matin pour gravir la montagne. J’étais seule. Le brouillard a petit à petit
envahi l’espace puis s’est épaissi et je ne voyais plus le sentier qui montait
en altitude. Je n’avais pas de carte et, en chemin, j’ai perdu ma montre.
J’allais un peu à l’aventure mais je me sentais bien. Personne ne savait où
j’étais et cela m’était complètement égal. J’envisageais même de dormir, le
soir, à la belle étoile si je me perdais. Un peu fatiguée, je me suis arrêtée
puis posée sur un rocher. Tout était calme. Même les oiseaux ne s’entendaient
pas dans cette ambiance ouatée.
Sur la pointe des pieds,
petit à petit, le brouillard s’est disloqué. J’ai eu subitement la surprise et
la joie d’apercevoir la petite vallée qui s’étendait à mes pieds. Je me
trouvais proche d’un col, je dominais des lacs, des ruisseaux, des prairies. Un
émerveillement !
Je me suis restaurée, puis
Je suis descendue vers ce paysage magnifique où l’eau formait un entrelacs dans
le vert tendre des herbes.
Un instant de repos, les
pieds dans la mousse humide, et me voilà repartie. J’étais légère, heureuse de
mon escapade. Un vrai moment de plaisir.
Plus tard, j’ai retrouvé le
brouillard et j’ai dû souvent chercher à quatre pattes les marques du GR sur
lequel j’avais fini par arriver.
Malgré ces difficultés, j’ai gardé de cette journée un souvenir de
liberté et de joie.
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